Faune
Les mammifères
Le Castor d'Europe (Castor Fiber)
Mammifère emblématique des bords de cours d'eau, le Castor est revenu coloniser les berges du Tarn tarnais à la fin des années 2000 (Trébas).
Disparu du bassin atlantique au cours du 20ème siècle (chasse, destruction habitat), le Castor a été réintroduit dans les Cévennes à la fin des années 70 sur la Mimente et la Dourbie grâce à des programmes pilotés par le Parc des Cévennes et les associations naturalistes. Petit à petit, il colonise la rivière d'amont en aval et a atteint récemment l'Agoût (Saint-Sulpice-La-Pointe).
Pour aller plus loin : ⇒ Colonisation castor france et ⇒ Le castor d'Europe
La Loutre d'Europe (Lutra Lutra)
Autre mammifère emblématique des rivières, la Loutre d'Europe refait surface ici et là après des décennies où ses populations ont fortement regressé (1950-1970). Animal très discret, vif et solitaire, on décèle néanmoins sa présence sur le Tarn et ses affluents en amont du Saut-de-Sabo.
Ses indices de présence : épreintes (excréments) posées le plus souvent sur des promontoires rocheux à fleur d'eau, empreintes laissées sur le sable (pattes palmées et légèrement griffues).
Pour aller plus loin : ⇒ La Loutre d’Europe
Les rapaces
On retrouve le Milan royal qui est présent sur les hauteurs de la vallée du Tarn (secteur d'Ambialet), ainsi que plus répendu, le Milan noir qui niche souvent à proximité de l'eau dans les arbres de la ripisylve (ex : secteur Terssac).
Le Faucon Pélerin affectionne également la vallée et occupe de manière pérenne ou provisoire quelques promontoires juchés au dessus de la rivière (falaises du Tarn, cathédrale St-Cécile à Albi, Abbaye St-Michel à Gaillac).
Les poissons
Le Tarn présente différents types d'habitats selon la présence ou non de barrages sur le cours d'eau. L'amont du territoire, entre Trébas et St-Juéry, présente principalement des zones courantes avec un substrat rocheux et caillouteux, hormis les zones d'influences des barrages des Avalats et d'Ambialet.
En aval de St-Juéry, le Tarn présente une succession de plans d'eau formés par la présence de barrages successifs, plus ou moins importants. Le substrat y est principalement vaseux, mis à part les zones de courant à l'aval immédiat de certaines chaussées (ex : tronçon en aval du barrage de Rabastens).
Le cortège d'espèces piscicoles est donc plutôt large sur la rivière Tarn, dont voici les espèces principales :
L'anguille
Espèce migratrice emblématique, qui remonte jusqu'à Gaillac/Rivières où sa migration vers l'amont est entravée par la présence d'importants barrages hydroélectriques.
Le Silure
Poisson nourrissant d'intenses discussions, est présent sur les secteurs d'eau calmes et profondes. Il affectionne particulièrement le secteur entre Albi et Rivières où le plus gros specimen péché à ce jour mesurait 2,74 m.
Faune insolite
Eponge "Pectinatelle" (Pectinatella magnifica)
Briozoaire d'eau douce qui présente une forme très caractéristique et peut parfois intriguer l'observateur... Espèce introduite en Europe au 19ème siècle, en provenance d'Amérique du Nord, elle se rencontre fréquemment en période estivale au niveau du plan d'eau du Tarn formé par le barrage de Rivières. Les colonies se fixent sur divers types de support : bois, racines, filets, pontons, etc... Pour plus d'informations.
Méduse d'eau douce (Craspedacusta sowerbyi)
Voilà une espèce qui ne laisse pas de marbre quand on l'observe pour la première fois dans les eaux du Tarn ! Petite méduse exotique d'une dizaine de mm environ, elle est observée depuis une centaine d'années ici et là en Europe. Inoffensive, elle apparaît lors de rares occasions à la surface du plan d'eau de Rivières. Pour plus d'informations.
Moule zébrée (Dreissena polymorpha)
Mollusque bivalve à la coquille coverte de zébrures d'où son appellation de moule zébrée. On la trouve en grappes d'individus serrés sur tout objet dur immergé. Pour plus d'informations.